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Un palais de papier

Blog lecture, avis & chroniques

The love hypothesis, d'Ali Hazelwood

"Olive Smith, étudiante en troisième année de thèse, ne croit pas aux relations durables ; Anh, sa meilleure amie si, raison pour laquelle Olive se trouve dans le pétrin. Afin de convaincre Anh qu’elle est heureuse en amour, Olive ne peut se contenter d’un simple mensonge : les scientifiques ont besoin de preuves. Comme tout biologiste qui se respecte, Olive panique et embrasse le premier homme qu’elle voit. Or cet homme n’est autre qu’Adam Carlsen, jeune professeur sexy et tyrannique à Stanford. Contre toute attente, Adam accepte de prétendre être son petit ami. Plus surprenant encore : il est parfait en tout point. Soudain, leur expérience est proche de la combustion, et Olive découvre que tester ses hypothèses sur l’amour peut s’avérer dangereux quand c’est son propre cœur qu’on met sous un microscope…"

Hauteville - 409 pages

The love hypothesis se présente dès la couverture comme "Le phénomène TikTok", comprenez que le livre a eu la vedette de nombreuses vidéos du BookTok, la communauté des lecteurs·ices du dit réseau social. Avec, évidemment, des critiques quasi-dithyrambiques. Je n'aime pas trop le côté "Enfin une romance intelligente !" que l'on peut lire partout, tout cela parce que les personnages sont des scientifiques. Une romance est une romance, que l'on soit scientifique ou qu'importe ... Comme s'il fallait justifier du fait que ce titre était plus qualitatif en termes de lecture et donc plus légitime à être lu. Mais bref ... 

Nous suivons ici l'histoire d'Olive, jeune femme de vingt-six ans qui ne va pas tarder à achever sa thèse de doctorat en biologie. Le roman commence de but en blanc : elle embrasse - avec son autorisation - le premier venu croisé dans un couloir de la fac, car sa meilleure amie Anh l'a suivie pour savoir si elle était bel et bien en rendez-vous amoureux, comme elle le lui avait affirmé plus tôt. 

Ce baiser inopiné, c'est Adam qui le reçoit. Ce dernier est un docteur en biologie d'une petite trentaine d'années, réputé comme particulièrement exigeant envers ses étudiants. Et à sa grande surprise, c'est lui qui va proposer à Olive de former un faux couple sur la durée, puisque cela pourrait lui bénéficier professionnellement parlant.  Les voici donc embarquer dans ce méli-mélo de mensonges et de faux rendez-vous publics, afin de donner le change.

— [...] j’ai eu une vision de ton avenir à la fac.
Olive lui rendit son étreinte.
— Quelle vision ?
— Tu étais une chercheuse de premier plan, entourée d’étudiants qui buvaient tes paroles. Et tu répondais à un mail de plusieurs paragraphes par un « non » en minuscules.
— Sympa. J’étais heureuse ?
— Bien sûr que non, rétorqua Anh. On parle de l’université.

Et force est d'avouer que si le début m'a laissé dubitative, il se justifie amplement par la suite. Ali Hazelwood a très bien construit la trame de sa romance, puisque les chapitres s'enchaînent et que l'on se met à croire à cette histoire pourtant rocambolesque. 

Évidemment, cela tient beaucoup aux personnages. Olive se démontre être une protagoniste attachante et originale, avec ce cursus universitaire qui, on le comprend vite, occupe toute la place dans sa vie. Adam n'est pas en reste : son caractère taciturne et solitaire contraste très bien avec sa gentillesse absolue et la tendresse qu'il affiche d'emblée pour Olive. À travers elle sont évoquées des problématiques étudiantes universelles (la situation précaire des doctorants, les difficultés à trouver des finances) mais aussi d'autres toutes américaines - comme le lourd crédit qui pèse sur le dos de chaque étudiant. Ce cadre assez inédit au sein duquel elle chemine s'avère être davantage qu'une posture d'ailleurs, puisque l'on pénètre l'espace de quelques centaines de pages ce microcosme ô combien impactant dans notre vie à toutes et tous.

L'alchimie prend en tout cas pas à pas, soulignée par la sympathique plume d'une Ali Hazelwood qui sait pertinemment où elle amène ses personnages. The love hypothesis m'aura fait passer un très bon moment de lecture, c'est vraiment le genre de roman que l'on peut lire en quelques heures sans voir le temps passer.

 

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