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Un palais de papier

Blog lecture, avis & chroniques

La fiancée rebelle de Lynsay Sands

"Écosse, XIVe siècle.

Jamais Seonaid ne renoncera à sa liberté ! Et encore moins pour un fiancé anglais imposé par le roi, qui a mis plus de dix ans à se présenter pour les noces. Si la cour donne à Blake le surnom de l'Ange, elle ne voit en lui qu'un démon menteur et trompeur, auquel elle refuse catégoriquement de se soumettre. Elle préfère fuir à travers les Highlands, se cacher chez les sœurs et user de ruses, plutôt que d'offrir son corps et son cœur à cet homme à la beauté ensorcelante. Mais pour la première fois, il semblerait qu'elle ait trouvé un adversaire à sa mesure : le noble guerrier ne relâche pas sa traque, la talonne au point qu'elle sent son souffle sur sa nuque, qu'elle peut presque l'imaginer y déposer un baiser... Et elle a beau s'en défendre, peut-être prendra-t-elle grand plaisir à être capturée..."

Harlequin, coll. Victoria - 432 pages

[Service presse, via NetGalley]

C'est malheureusement la chronique d'une déconvenue que je vais vous faire aujourd'hui, comme cela arrive parfois. J'attendais de cette Fiancée rebelle un moment entraînant et divertissant en diable, mais ces ambitions ont été quelque peu déçues, la faute à un texte qui aurait gagné à être plus concis afin de véhiculer davantage de rythme. 

Fuis-moi, je te suis… C'est un peu l'adage qui pourrait résumer cette drôle de romance historique. Soit l'histoire de deux jeunes gens fiancés depuis leur plus tendre enfance, mais qui ne se connaissent absolument pas et sont même résolus à échapper à cette obligation ! Jusqu'à ce qu'un monarque ne s'en mêle et ne les presse de consolider définitivement leur union. Et la rencontre sera explosive. Lui est un bellâtre qui n'a aucune envie de se caser. Elle, une femme qui a grandi parmi les hommes et en a adopté les habitudes : combat à l'épée, bagarre et manières comprises.

Un point de départ bien sympathique, d'autant que les scènes cocasses, presque vaudevillesques, s'enchaînent et nous font sourire à plusieurs reprises. Que de fuites rocambolesques et de scénarios alambiqués pour échapper l'un à l'autre… Et finalement, vous vous en doutez, susciter le désir et la convoitise. 

Si l'idée de base m'a plu, il me faut cependant avouer avoir trouvé ma lecture parfois longuette. Comme je le disais au tout début, une petite centaine de pages de moins n'aurait pas fait de mal. Ainsi, l'œuvre aurait-elle davantage été à l'essentiel, sans se perdre en circonvolutions répétitives. Je vous avoue avoir eu du mal à croire à tous les enjeux exposés ici, tant ils semblent artificiels et mal défendus par l'autrice. Habituellement, les romans de la collection Victoria nous offrent un cadre historique plutôt développé, très qualitatif pour qui aime cela, qu'il m'a manqué ici. Ajoutons à cela un couple principal qui ne m'a pas fait vibrer, trop coincé dans les clichés qu'il incarne sans tellement de sensualité. Linsay Sands peine en effet à s'extirper des personnalités toutes faites, tant et si bien qu'on ne s'attache pas autant qu'on le souhaiterait. Je ne sais pas pour vous, mais concernant les romances, je fonctionne énormément à l'affect que je peux ressentir envers les personnages. Et quand je n'y parviens pas, je passe totalement à côté de ma lecture !

Restent tout de même de belles idées sur la sororité et l'entraide féminine, ainsi qu'une plume - malgré les longueurs - de qualité. À tenter si vous aimez le genre, mais il y a, dans le catalogue Victoria ou même Aliénor, mieux que cela.

Même Rolfe devait bien admettre que Blake était un homme particulièrement séduisant. Malheureusement, Blake jouissait également d'une aisance avec les mots. Les paroles mielleuses coulaient de sa langue telles des gouttes de pluie sur un pétale de rose, un talent dont il usait à son avantage avec les jouvencelles. On murmurait parmi les courtisans qu'il aurait pu dévoyer sainte Agnès, s'il avait vécu à son époque. Si les femmes le qualifiaient d'ange, les hommes l'appelaient "le beau diable", car nombre d'entre eux savaient que même leurs épouses n'étaient pas insensibles à son charme.

En bref... Une romance historique très moyenne, qui traîne bien trop en longueur.

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C
Je ne l'ai pas lu celui-ci.. visiblement j'ai plutôt bien fait .
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W
Oui ! Vraiment, je l'ai trouvé ennuyant au possible.