Mon coloc, mes désirs et moi de Lena Jung

"Craquer pour son coloc ? Désastre assuré ! Si vous m’aviez dit, il y a quelques mois, que j’allais intégrer l’école de mes rêves, dans la ville de mes rêves, où habite justement ma meilleure amie, je ne vous aurais pas cru. Et pourtant ! Je suis bien là, à l’orée de ma vie, prête à affronter mon destin. Alors quand j’ai trouvé la parfaite annonce du plus parfait des apparts, je n’ai pas hésité une seconde. Et quand la colocataire prévue s’est transformée en un séduisant mâle du nom d’Andreas, ni une ni deux, j'ai fait mes valises. Andreas, capitaine de navire le jour qui hante mes plus beaux rêves la nuit… Réussirai-je à respecter la règle n° 1 de toute colocation : ne pas craquer sur son coloc ?…"

Addictives - 377 pages

Premier roman de l'année… et première déception ! Pourtant, cela faisait un moment que je jetais de temps à autre un regard curieux sur ce récit que j'étais certaine d'apprécier. Malheureusement, j'y ai retrouvé certains des poncifs que je n'ai clairement plus la force d'endurer en romance. 

Lori, passionnée de photographie, a été reçue dans une école réputée de Hambourg. Cette jeune franco-allemande y voit l'opportunité de s'installer sur les terres paternelles, et a la chance de trouver la colocation de rêve : un immense loft, un colocataire absent les trois quarts du temps et un loyer réduit en échange de l'entretien d'un immense aquarium en son absence. 

Bien évidemment, le coloc est sexy, musclé et tatoué. Ainsi notre Lori craque-t-elle rapidement pour lui, alors même qu'elle se débat déjà avec des sentiments confus concernant son meilleur ami. 

Malheureusement pour l'amatrice de slow burn que je suis, ici, tout va beaucoup trop vite et s'encombre d'embrouillaminis forts inutiles. En effet, c'est bien simple, notre héroïne se monte le chou toute seule plus d'une fois et de manière absurde, refusant totalement de voir ce qui est devant elle et follement évident pour nous, lecteurs. Ainsi les divers rebondissements sentimentaux semblent-ils surtout très artificiels, rendant l'ensemble finalement assez faible. C'est une romance qui m'a clairement parue sans enjeux aucun et m'a ennuyé au plus haut point. Dommage. Puis l'autrice, Lena Jung, use beaucoup de sexisme, de stéréotypes et de rivalités, donnant de ce fait un ton malsain à cette romance, problème qui n'est jamais vraiment remis en question ou au service de l'histoire en général.

Reste tout de même la bonne idée de l'autrice de tisser une sous-intrigue parallèle autour du naufrage du Titanic, qui apporte un semblant d'intérêt en fil rouge et m'a donné le courage de continuer ce roman, afin d'avoir le fin mot de l'histoire.

Tout de même, j'en sors largement déçue.

Quoi qu’il en soit, tel est le triste sort de la colocataire : faire partie des meubles. Se croiser trop souvent pour espérer honorer le rituel poli du bonjour et de l’au revoir. N’être pas assez proches pour être véritablement des amis, tout en étant tout de même intimes, mais pas forcément pour les bons côtés. Il me voit en pyjama licorne, et moi, je sais que le matin, il passe un temps fou dans la salle de bains à s’étaler de la crème sur le visage pour prendre soin de sa barbe de trois jours. Chacun ses petits secrets.

En bref… Rendez-vous manqué !