Elles, tome 3 : Plurielle(s) de Stokart/Toussaint

"La révélation du mystère de ses origines a permis à Elle de reprendre le contrôle de sa vie. Mais tout ne va pas pour autant… En surface, la lycéenne tente de résoudre ses contradictions. À l'intérieur, ses personnalités multiples tentent de percer le mystère de cette voix qui leur parle. Et dans les deux cas, il semblerait que Bleue ait des réponses, ou au moins des pistes. L'heure semble donc à la réconciliation ? Enfin… « Toutes pour une », d'accord… mais laquelle ?"

Le Lombard - 94 pages - Avis précédents : tome 1 ; tome 2

Troisième et dernier tome pour cette trilogie de BD jeunesse. Nous retrouvons Elle, comme dans le second tome, aux prises avec ses multiples personnalités dans leurs mondes intérieurs respectifs. Une série d'épreuves les attend toutes, pour enfin tenter de faire en sorte que plus jamais, l'une prenne le dessus sur l'autre. 
Esthétiquement, c'est toujours aussi joli. S'appuyer sur la couleur de cheveux pour représenter les différentes personnalités de Elle est de toute façon LA bonne idée de cette BD. C'est à la fois très "aesthetic" (avec des looks hyper travaillés notamment) et surtout particulièrement malin, car cela permet aux lecteurs de savoir où il en est à chaque moment. 

La représentation des mondes intérieurs est chouette, avec un petit côté jeu vidéo/fantasy qui m'a vraiment bien plu. Ce sont en revanche des scènes parfois un peu longuettes, qui manquent d'un rythme régulier. Quant aux scènes se déroulant dans le monde réel, elles sont très réussies ici et font la part belle à une émotion à fleur de peau, qui ose aller jusqu'au bout de thématiques pas évidentes, mais toujours de manière à parler aux jeunes lecteurs. 

Globalement, malgré un essoufflement clair lors du second tome, cette série m'aura fait passer un bon moment. Je regrette que les auteurs n'aient pas choisi de développer davantage le versant psychologique de leur histoire, avec peut-être davantage d'explications quant à la création de ces mondes intérieurs (thérapie ?), mais la direction qu'ils ont choisie, bien qu'improbable, est finalement sympathique et symbolise bien la difficulté à trouver qui l'on est réellement. 

En bref… Conclusion réussie.