A comme Association, tome 1 : La pâle lumière des ténèbres d'Erik L'Homme

"Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l'adresse ultra-secrète de l'Association. L'organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d'une bombe lacrymogène au jus d'ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d'ail !"

Gallimard jeunesse & Rageot - 154 pages

J'avais envie, avant de me tourner à nouveau vers la littérature adulte plus tard dans la semaine, d'une lecture davantage légère et brève après le sombre premier volume de Swan Song de Robert McCammon. Mon dévolu s'est ainsi jeté sur le premier tome de cette saga fantastique conjointe entre deux éditeurs et deux auteurs : Rageot et Gallimard, mais aussi Erik L'Homme et Pierre Bottero. 

Tout est dit dans le résumé : dans ce premier tome, nous découvrons ainsi l'un des deux personnages principaux de cette saga (l'autre, Ombe, sera sous la houlette de P. Bottero) qui va nous présenter son univers. Soit celui d'un adolescent tout à fait ordinaire (lycée, potes et filles) qui à ses heures perdues pratique la magie pour le compte de l'Association, chargée de réguler la population Anormale (comprenez loups-garous, vampires, etc). 

Et ce premier tome m'a beaucoup plu ! Certes, il est bref et ne creuse pas tellement son intrigue ; pour autant, tous les éléments mis en place ici tiennent debout et font preuve d'une cohérence agréable. Ainsi ne se perd-on pas en répétitions artificielles et en chapitres inutiles : Erik L'Homme va à l'essentiel, faisant de ces cents et quelque cinquante pages un réel plaisir de lecture. 

Jasper est un protagoniste qui adore les jeux de mots, l'humour qui tombe à plat. Aussi, on sent que l'auteur s'en donne à cœur joie de ce côté-là, faisant de ce roman un énorme clin d'œil bourré de tas de références à ses copains écrivains, à des artistes qu'il aime ou encore à des univers fantasy. Nous sommes ici clairement face à un "kif" d'écrivains et en tant que lectrice adulte, je me suis délectée de tous les hommages rendus ici. 

La pâle lumière des ténèbres fut donc une très bonne lecture fantastique/fantasy urbaine, à la fois légère, bien écrite et follement divertissante. 

- Je suis l'Ager Jaspent, je finis par dire d'une voix rauque. Je veux dire, l'Agent Jasper. Et je suis contraint de procéder à votre interpellation. J'espère que vous n'en garderez pas une dent contre moi.
Une dent contre moi… Pathétique. Dans la famille "Je mets toutes les chances de mon côté pour me faire des amis", je demande le fils.

En bref… Très bon moment.